11 décembre 2008

Invasions Celtes à Dreux du 12 au 14 Décembre



Tous les ans, en décembre, à 10 jours de Noël, les habitants de Dreux et des campagnes environnantes se rassemblent dans les quartiers historiques de l’ancienne cité gauloise. Une étrange procession héritée des celtes commence alors : les Flambarts.

Marché de Noël, carnaval, charivari, ban des Importants, illuminations, régate et au final un magnifique spectacle pyrotechnique…sur un week-end, autant de moments clefs pour cette fête ancestrale immémoriale retrouvée.

L’Odyssée des Flambarts est un carnaval annuel qui sème la joie et le délire frénétique à grand renfort de feu et de lumières, dans les méandres des ruelles de Dreux. Comme leurs ancêtres, les Flambarts et les cliques du Drouais défilent pour fêter le solstice d’hiver. Comme le veut la tradition, autour du beffroi du XVème siècle, alors que sonne la grande cloche, tombe une pluie de boules à la mémoire des druides.

Pour cette édition 2008, les flambarts prennent pour thème les contes et les légendes. Aussi, le 14 décembre, féerie assurée : princes, elfes, djinns et autres créatures fantastiques formeront le grand cortège de l’imaginaire qui parcourra les ruelles de la ville.

Adultes et enfants sont invités à devenir des flambarts et suivre ce curieux cortège. Et pour devenir flambart, rien de plus facile, il suffit de venir avec un balai, son flambalai, décoré selon son inspiration, de le poser sur son épaule, et de se joindre à la troupe.

Pour en savoir plus
Office de Tourisme de Dreux
Tel : 02 37 46 01 73
Mail : contact[AT]ot-dreux.fr

Les flambarts : une tradition celtique.

Les Flambarts auraient une origine celtique. Ces derniers sont connus dès le 12e siècle. Dans la tradition, telle qu’elle est rapportée par des textes de 1740, la procession des Flambarts se déroulait à la veille de Noël. Plusieurs jours auparavant, les habitants avaient fendu une grande branche de chêne ou un gros morceau de bois, en plusieurs éclats, sur la moitié de sa longueur.

Le jour de la cérémonie, environ 800 habitants de la ville se rassemblaient, par quartier, à la tombée de la nuit. Au premier son de la cloche du beffroi, chacun allumait son flambart, le mettait en balance sur son épaule et la procession commençait alors, chacun rangé par ordre et par état, accompagné des sons des tambours et des violons.

La parade démarrait dans la grande rue au milieu de la foule venue y assister. Puis, elle effectuait à vive allure trois fois le tour de la halle en chantant « Noël, Noël, Noël » avant de se diriger devant l’église paroissiale, d’en faire le tour pour s’achever devant le portail. Là, tous chantaient l’hymne de Noël puis chacun retournait chez lui avec son flambart. De retour dans sa maison, la coutume voulait qu’un gros tronc d’arbre soit déposé dans la cheminée.

Lorsque cette bûche de Noël était consumée et qu’il n’en restait plus qu’un charbon gros comme un chapeau, on retirait ce dernier du feu pour le conserver précieusement car il avait, disait-on, la vertu de préserver du tonnerre.

Interdite au XIXe siècle, cette tradition fortement imprégnée dans la culture drouaise réapparaît 195 ans après sa disparition. Grande fête populaire, la ferveur qu’elle suscite rassemble tous les ans de plus en plus de spectateurs.

Source : Tourmagazine.fr

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